Hier 21 septembre 2023, plusieurs établissements scolaires, tant des lycées
que des collèges, ont été forcées de fermer leurs portes sur l'archipel de
Mayotte.
Mayotte, un département français situé dans l'océan Indien fait face à une
crise de l'eau très grave. En conséquence, plusieurs établissements
scolaires ont été contraints de fermer leurs portes, selon des informations
rapportées par l'AFP. L'Agence régionale de santé (ARS) a déclaré
que l'eau dans les communes de Petite-Terre et en périphérie de Mamoudzou,
la capitale de l'archipel située dans l'île de Grande-Terre, était jugée
impropre à la consommation après des analyses.
Le recteur de l'académie de Mayotte, Jacques Mikulovic a précisé
: "Nous avons fermé les collèges et les lycées à la
mi-journée". Cette mesure affecte au moins cinq collèges et deux
lycées, bien que deux lycées ayant réussi à distribuer de l'eau aient pu rester
ouverts. À Petite-Terre, une école élémentaire nommée Labattoir 3
a également dû fermer en milieu de matinée, selon une déléguée des parents
d'élèves qui s'est exprimée auprès de l'AFP.
Cette situation préoccupante a incité le rectorat à mettre en place un comité
de suivi pour informer le personnel de la situation. Le recteur a déclaré
: "Cette alerte nous inquiète, c'est la deuxième sur le
territoire. Nous avons mis en place un comité de suivi pour informer le
personnel de la situation, mais nous espérons un retour à la normale très
rapidement."
Le rectorat envisage désormais d'anticiper d'éventuelles prolongations de la
non-conformité de la qualité de l'eau en se procurant du matériel en provenance
de la métropole pour distribuer de l'eau potable aux élèves. De plus, une
alternance d'élèves pourrait être mise en place pour désengorger les
établissements scolaires qui sont déjà en sureffectif.
La pénurie d'eau potable à Mayotte est exacerbée par le manque de
précipitations, et le département est actuellement confronté à la sécheresse la
plus sévère depuis 1997. La fourniture d'eau dépend fortement des
précipitations, et l'insuffisance d'infrastructures et de financements dans la
région aggrave la situation.