Andry Rajoelina : l’évaluation des gouverneurs en priorité, le renouvellement est possible


Le renouvellement a une fois de plus été au cœur du discours du président Andry Rajoelina lors de la présentation des vœux de la presse au couple présidentiel, à Iavoloha, vendredi. Comme indiqué lors du premier conseil des ministres de l’année, deux jours plus tôt, il a indiqué que les ministres qui n’arrivent pas à assurer leur mission vont être remplacés. Quand et comment ? Aucun détail pour l’instant. Une chose est pourtant sûre, ce ne sera pas dans l’immédiat.

En effet, le Chef de l’État a précisé que « remplacer souvent les ministres n’est pas une solution ». « Cela n’apporte pas de développement », a-t-il ajouté. Autrement dit, il n’est pas tout à fait chaud pour un changement. Le régime actuel qu’il dirige a tout de même déjà procédé à quatre remaniements depuis son retour au pouvoir. Outre le Premier ministre, seuls quelques ministres restent encore au sein du gouvernement actuel, et sont donc considérés comme les intouchables.

Cependant, les actuels membres du gouvernement vont être passés à l’évaluation, a-t-il dit. Une évaluation systématique qui devrait avoir lieu un an ou un peu plus tôt après le dernier remaniement, en août. Parce que le président avait fixé un contrat d’un an avec ces ministres. C’est la raison pour laquelle il les a appelés à travailler dur pour réaliser les « Velirano » et atteindre les objectifs du développement qu’il s’est fixé durant la campagne électorale de la présidentielle de 2018.

À entendre le chef de l’État, l’évaluation des membres du gouvernement ne sera pas donc l’immédiat. Ce sera surtout sur les gouverneurs des régions qu’il va se focaliser dans le premier trimestre de l’année. Tout simplement parce que le régime actuel mise sur le développement de chaque région, sans aucune exception. Or, « il y a des gouverneurs qui font leur travail » et d’autres non. C’est la raison pour laquelle « il y aura forcément une évaluation durant le premier trimestre, pour ces gouverneurs », assure Andry Rajoelina.

Les premiers gouverneurs des régions de Madagascar avaient été nommés en septembre 2019 en remplacement des chefs de région. Les dirigeants actuels ont opté pour une politique de décentralisation effective que beaucoup de politiciens entendent rendre légale à travers entre autres le respect de la loi en vigueur sur la désignation de ces gouverneurs. Parce que la Constitution veut qu’ils soient élus et non nommés. Ces prochaines évaluations pourraient alors constituer une porte de sortie pour le chef de l’État dans ce sens.


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