Au cinquième jour du procès "Apollo 21", où deux Français sont accusés par la justice malgache d'avoir voulu attenter à la vie du président de la République, les audiences se poursuivent. Un enregistrement de l'accusation a été publié à la fin de la journée, une pièce qui n'était pas dans le dossier d'accusation.
C’est une pièce dernière minute qui a été diffusée en fin de journée. Un enregistrement peu audible d’une conversation de presque une heure entre un homme et deux femmes, supposément Paul Rafanoharana et son épouse, avec une madame « F » dont le nom est apparu plusieurs fois lors des dépositions des différents prévenus.
Transmis de manière anonyme, l’audio date du 20 juillet, jour de l’arrestation des deux Français. Il été transmis à la procureure de la République, le 8 décembre à 8h30, alors que le procès avait déjà débuté.
Il serait supposé, d'après les avocats généraux du parquet, mettre en cause au moins Paul Rafanoharana et son épouse et prouver leur intention de complot. Madame « F » ne figure pas, elle, parmi la liste des prévenus.
Les avocats de la défense ont tout de suite remis en cause la recevabilité de la pièce à laquelle ils ont eu accès le matin même. Paul Rafanoharana a estimé à la barre que cet audio était un faux. « Je ne reconnais ni ma voix, ni mon expression », a-t-il déclaré, agacé.
Un projet pour relancer l'économie malgache
Plus tôt dans la journée, son épouse Voahangy a nié les charges retenues contre lui. Elle reconnaît seulement la possession illégale de l'arme, « Le fusil de chasse était pour ma sécurité personnelle », a-t-elle déclaré.
Quant à Victor Ramahatra, consultant chez Mada Oil, il dément avoir participé à un projet de déstabilisation du pouvoir et avoir aidé Paul Rafanoharana. Pour lui, "Apollo 21" était en fait un projet de relance de l'économie malgache.
Le procès reprendra lundi matin.