Des membres de la Société des professionnels en psychologie et du Kolektif Drwa Zanfan Morisien (KDZM), des orthophonistes, parents et enseignants ont adressé mardi, dans un communiqué, une requête au gouvernement pour la réouverture des écoles au début de février. Déjà, au mois de décembre, ils avaient demandé au gouvernement de reconsidérer sa décision de garder les écoles fermées. Dans ce communiqué émis mardi, le groupe explique qu’il est «inquiet» de l’impact de la fermeture des écoles sur la santé mentale des enfants, sur celle de parents et de membres du corps enseignant.
Il souligne que si cette décision avait été au départ prise pour protéger la santé physique des enfants, ses conséquences sont importantes sur les plans psychologique, social et du développement de ces derniers. Dans le communiqué, les membres dressent par ailleurs une liste des conséquences. Ainsi à Maurice, une hausse du stress, de la dépression, un accroissement du risque de suicides ainsi qu’une baisse de motivation, des difficultés de concentration et des retards de développement chez l’enfant, ont été observés.
Les conséquences de la fermeture des écoles se font également ressentir chez les parents et le corps enseignant. Ainsi, il est difficile pour ces derniers d’assumer à la fois leur emploi et de s’occuper des besoins de leurs enfants. Plusieurs expriment l’inquiétude qu’ils ressentent quand leurs enfants ont besoin d’interaction ou de voir leurs camarades de classe. Citant un communiqué de l’Unicef de septembre 2021, le groupe met en avant le fait suivant : «L’expérience montre que les écoles ne sont pas un des principaux facteurs de transmission du Covid-19, et qu’il est possible de les maintenir ouvertes. L’Unicef appelle donc les gouvernements, les autorités locales et les administrations scolaires à rouvrir les écoles dès que possible en prenant toutes les mesures qui s’imposent pour enrayer la transmission du virus dans les établissements scolaires.»