Fermeture des cabinets de médecine traditionnelle à Madagascar : le ministère de la Santé publique met en garde contre les dérives


Des cabinets de soin et de centre de formation en médecine traditionnelle seront fermés, a annoncé le Dr Eric Andrianaasolo, président de l’Ordre des médecins, après la publication d'une note de rappel du ministère de la Santé publique du 24 février qui fait état des dérives dans l'exercice de la médecine traditionnelle et alternative, mettant en danger la vie des patients. Le ministère a averti qu'il imposerait des sanctions, telles que la fermeture du cabinet de soins ou de formation, ainsi que le retrait de l'autorisation d'exercice, pour toute infraction aux dispositions des textes législatifs et réglementaires relatifs à la médecine traditionnelle.

L'association Fitrama, qui propose une formation en médecine traditionnelle utilisant les plantes médicinales, est la première à faire les frais de cette mesure. Le ministre de la Santé publique, le professeur Zely Arivelo Randriamanantany, a annoncé que l'État avait déjà pris des mesures, car l'association ne disposait pas d'une autorisation de formation. Le ministère a souligné qu'il n'y avait pas de formation en médecine traditionnelle, car cette compétence est héritée et non acquise. Jean Nirina Rafanomezantsoa, directeur général de l'association, a démissionné de son poste et a remis la gestion de l'association aux "professionnels" afin de respecter les lois en vigueur sur la médecine traditionnelle. Toutefois, Jean Nirina Rafanomezantsoa n'est pas tradipraticien et ne connaît rien à ce métier. Il a travaillé dans ce domaine depuis quelques années, mettant en danger la vie de nombreux patients.

Le ministère de la Santé publique a également mis en garde contre les cabinets de soins proposant le système "Bioscan", qualifiant ce dernier de "n'importe quoi". Le ministère a rappelé que toute forme de publicité directe ou indirecte relative aux remèdes traditionnels améliorés, ainsi que toute campagne d'information ayant pour but de faire connaître le praticien et l'établissement de soins en médecine traditionnelle et alternative, est interdite. L'utilisation de matériels réservés à l'usage des médecins, l'utilisation de matériels non prouvés scientifiquement, l'établissement de diagnostics par l'usage d'argot de la médecine conventionnelle, l'utilisation de produits chimiques préparés ou classés pharmaceutiques et hors de la pharmacopée, ainsi que l'utilisation du titre de professionnel de santé ("docteur", "professeur", "sage-femme" ou autres), sont également interdits.

La médecine traditionnelle n'est pas le seul domaine de santé infesté de charlatans. Les "faux médecins" sont également nombreux et établissent de faux diagnostics, mettant en danger la vie de leurs patients.

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